L’effet transformateur de la #BanqueDinstruments de musique – Vidéo
Description de la video
La Banque d’instruments de musique a été créée en 1985 grâce à de généreux dons. Elle comprend plus de 20 instruments à cordes créés par des maîtres-luthiers comme Stradivarius, Gagliano et Pressenda, qui ont été donnés ou prêtés à la Banque.
Au terme d’un concours triennal, le Conseil des arts du Canada propose à des solistes et des chambristes de renom ainsi qu’à des interprètes au seuil d’une carrière internationale d’emprunter ces instruments exceptionnels pour une période de trois ans afin de donner des concerts dans le monde entier et d’enregistrer des pièces. Ce programme contribue à l’avancement professionnel des interprètes en leur offrant des possibilités de partenariat et d’engagement public qui jouissent d’une grande visibilité.
Dans cette vidéo, Noémie Raymond-Friset et Timothy Chooi, qui ont bénéficié du prêt d’un instrument, ainsi que Ric W. Heinl, luthier de la Banque d’instruments de musique, expliquent comment l’accès à de tels instruments peut s’avérer transformateur pour des interprètes en émergence.
Orateur
Timothy Chooi
Violoniste
Ancien bénéficiaire de la Banque d’instruments de musique
Noémie Raymond-Friset
Violoncelliste
Ancienne bénéficiaire de la Banque d’instruments de musique
Ric W. Heinl
Président de Geo. Heinl & Co. Limited
Luthier de la Banque d’instruments de musique
Date de publication
7 novembre, 2022
Timothy
Le fait d’avoir été sélectionné pour emprunter un instrument de la Banque d’instruments de musique du Conseil des arts a vraiment influencé ma présence à l’échelle du Canada. C’est un événement national qui n’arrive qu’une fois tous les trois ans, donc c’est vraiment gros : il n’y a pas beaucoup de jeunes de 18 ou 20 ans qui donnent leurs concerts avec un instrument vieux de 300 ans. Ça m’a permis de me positionner différemment comme interprète. J’ai pu rencontrer des artistes remarquables de partout dans le monde. Les bénéficiaires de la Banque d’instruments de musique sont aussi très solides, il y a une longue tradition de violonistes et de violoncellistes d’exception qui ont pu bénéficier de cette chance. Et maintenant, plus de 10 ans après, je joue encore. Je continue de découvrir de nouveaux violons, je donne toujours des concerts et je continue d’apprendre sur le monde de la musique et des violons.
Ric (PARTIE 1)
Ces relations, c’était une surprise, en fait. J’aime raconter que, lorsque j’apprends à connaître ces jeunes artistes, au fil des ans, je me retrouve souvent avec le surnom « oncle Ric ». Leur talent est immense! Au Canada, il y a des artistes qui sont tout simplement… Leur talent te cloue sur place, te chavire. Ces artistes ont aussi de belles personnalités, donc quand on commence à parler de ce qui nous lie – ici, l’instrument de musique –, les points en commun font surface. On se relance et on s’alimente mutuellement, en fait. Les choses s’enchaînent, et tu t’aperçois que tu es en train de tisser un lien autour d’un morceau de bois.
Noémie
Mon nom est Noémie Raymond-Friset. Je joue du violoncelle, et quand j’ai gagné un instrument de la Banque d’instruments, je jouais sur ce magnifique violoncelle qui s’appelle Le requin, de Guillami. En fait, c’est une relation très amicale. C’est toujours un plaisir de revenir ici. Chaque année, on devait faire inspecter notre instrument, et puis on profitait du moment pour parler. Ric m’expliquait beaucoup sur ces grands instruments-là. Dans le fond, d’où ils venaient, toute l’histoire derrière ces instruments. C’est vraiment une belle relation. En tant que musicien, on ne réalise pas toujours ça, mais on ne connaît pas tant que ça comment un instrument fonctionne, donc d’avoir quelqu’un comme ça, qui prend le temps de nous expliquer, c’est vraiment spécial. C’est toujours un plaisir de revenir ici.
Ric (PARTIE 2)
C’est juste une pierre à l’édifice artistique. Je sais qu’il y en a beaucoup, et il y a peut-être certaines pierres qui sont plus importantes, mais voilà : c’est ce qui nous rend humains. Parfois, en regardant un violon, les gens me demandent : « Monsieur Heinl, pourquoi la volute a cette forme-là? » Eh bien, il y a une très bonne raison : c’est pour rendre hommage à l’Univers. Vous avez déjà vu comment tournent les galaxies, dans l’espace? Elles sont parfaites… leur spirale est parfaite. C’est une manifestation de la nature, une force de la nature à laquelle on rend hommage. Le corps de l’instrument est une série d’arcs mathématiques, d’arcs créatifs, de courbes et de chiffres. Ce sont les mathématiques de la nature. Comment peut-on résister?